Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Pont des amants de l'amant
Le Pont des amants de l'amant
Publicité
Archives
Derniers commentaires
11 décembre 2007

Court poème de Contrebann

En attendant un article plus complet sur Antiyaruch Contrebann, voici un court poème qu'il écrivit en 1981. Même si j'apprécie l'humour de Bann qui se cache derrière, je dois admettre que ce genre de texte me fait me demander sérieusement comment une telle supercherie a pu tenir quinze ans.

Je m'appelle Yaruch Bann
Et je suis une banane
Une grosse banane idiote
Avec une tête idiote

Regardez comme je suis stupide!

Yaruch Bann, 1981 (Antiyaruch Contrebann)

Il est presque dérangeant de constater que le recueil qui contient ce poème a eu des acheteurs , et même plus que certains recueils de Bann lui-même (on retiendra notamment l'échec commercial de l'ouvrage Sonnets blancs sur fond blanc, dont la critique a unanimement attaqué l'illisibilité). Même si j'aurais l'occasion de développer ce thème plus tard, je tiens à souligner la thèse soutenue par Yaruch Bann derrière ce genre de démarches: dans un monde aussi irrationnel que le notre, où il est de bon ton de développer systématiquement  contre autrui des arguments sans valeur, la meilleure façon d'être favorable à quelqu'un est de devenir son adversaire. En imaginant ce personnage primaire, Bann essaie de s'attirer la sympathie des lecteurs sensibles à l'injustice des reproches d'Antiyaruch.

Plus tard, lors d'une interview, il expliquera qu'il a créé cette mascarade dans le but "de manger au moins une fois par jour, et surtout, de bien [se] marrer". Beaucoup contestent la légitimité de cette citation, étant donné qu'après l'avoir prononcée, Yaruch Bann a couru dans la pièce en battant des bras et en criant "Regardez-moi! Je suis la mouette  mutante de Glasgow!". A chacun de se faire son opinion (sachez quand même que la mouette mutante de Glasgow était un personnage très estimé et très solennel présent lors des fêtes de Bann, et c'est d'ailleurs à son nom qu'était commandée la majorité de la nourriture)...

Publicité
Publicité
Commentaires
T
Tiens, je lis en passant sur les bords, et j'aurais bien appelé, si j'étais Bann, la catégorie "Haïkus et formes courtes", "Haïkus et culottes courtes".
G
Vraiment? J'en suis peiné.<br /> En ce qui me concerne, je n'ai ni lu ni acheté ce recueil, j'ai trouvé le poème de Contrebann dans une anthologie. Je vous en donnerai les références si je les retrouve, quoi que ça n'aurait pas un grand intérêt puisqu'on n'y trouve que deux poèmes de Contrebann (et pas un seul de Bann, soit dit en passant).<br /> <br /> Peut-être pourrais-je pardonner votre intérêt pour cette ineptie au regard de ce que, désormais, l'identité d'Antiyaruch est connue de tous, et qu'on peut le lire -même si ça m'est difficile- comme témoignage d'une vaste mascarade bannienne.<br /> Encore une fois, j'ai moi-même découvert la poésie de Contrebann avant d'apprendre son identité, ce qui explique peut-être ma répulsion vis-à-vis de ce genre de poème.<br /> <br /> P.S.: De mémoire, l'autre poème de Contrebann présent dans l'anthologie fait quelque chose comme:<br /> <br /> Yaruch, je te vois essayer d'acheter le monde avec tes belles paroles<br /> Tu ferais mieux de t'acheter une nouvelle gueule<br /> Parce que tu es vraiment moche...
T
Mais moi, j'aime beaucoup ce court poème. L'ouvrage est-il encore disponible à la vente ?
Publicité