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Le Pont des amants de l'amant
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19 décembre 2006

Il est parti

Ma vie mon printemps

Si je pars un soir

Sans jamais revenir

Pleurez-moi par pitié

Ça sera mon seul bagage

Devant l’Eternel

 

C’est un poème que Yaruch écrivit durant une triste période de sa vie, et qui connaît aujourd’hui une triste actualisation. Vous remarquerez qu’en ce qui concerne la forme du poème, il s’agit d’un sixiku, forme poétique dérivée du haiku, inventée par Yaruch Bann lui-même, et faisant certainement écho au « haïku oulipien généralisé » de Jacques Roubaud.

Difficile de ne pas admirer la virtuosité du poète quand on connaît les contraintes formelles du sixiku :

- cinq syllabes/cinq syllabes/six syllabes/ six syllabes/ sept syllabes/cinq syllabes

- Obligation de mentionner une des quatre saisons, directement ou par métonymie, dans l’un des deux premiers vers.

- Le deuxième et le troisième vers doivent comporter une rime typographique (ici, « soir » et « revenir »).

-Le quatrième vers doit contenir une injonction.

-Enfin, le dernier vers doit faire référence à un concept abstrait.

Autre détail : mises bout à bout, les premières lettres de chaque vers forment le nom « Msspcd », surnom que Yaruch Bann donnait à son premier amour. Plus tard, c’est par ce même nom qu’il baptisa son chien.

 On retrouve les trois composantes qui font l’intensité de l’œuvre de Yaruch Bann : la technique, l’inventivité, et surtout, l’émotion.

 Pour répondre à ton message, Yaruch, nous te pleurons, mais ce n’est pas ton seul bagage…

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