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Le Pont des amants de l'amant
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26 mai 2008

Poème Ice-Jazz

Pour les amateurs de la courte œuvre Ice-Jazz de Yaruch Bann, voici l'un des poèmes fondateurs du mouvement, perçu comme le pendant poétique du roman Ragtime sous les esquimaux.

"Prince des esquimaux! Que sais-tu du malheur?
Moi j'ai voulu glisser mon piano dans les rues
De New York et Détroit! Danseraient les traders
De Wall Street et Boston, des basses aux aigus.

Si j'avais pu jazzer la vie comme on la perd
Coincés dans ce vieux givre, à compter les glaçons
J'aurais aimé le ciel, le monde et Jennifer
Que suis-je maintenant, sinon un vieux garçon?

Vous avez cru souffrir, vous les faux, les lointains,
Hors du congélateur, vous, bourgeois bien au chaud!
C'est un mal dérisoire, si ce n'est le mien
Que sais-tu du malheur, Prince des esquimaux?"

Paul Esquimau, porte-parole de l'Ice-Jazz post-bannien, le considère comme la plus grande oeuvre poétique de tous les temps et de tous les pays. "Rien n'atteindra jamais le degré de gravité et d'importance de ces trois quatrains, pas même la température d'un congélateur à laquelle on aurait enlevé le signe moins", dira-t-il dans le premier numéro de la revue "L'Ice-Jazz Moderne".
Il est vrai que Bann a plus ou moins renié cette période artistique de sa vie, néanmoins j'aime y voir -et ça n'engage que moi- le symbole d'un homme qui se donne à l'art comme à une femme, et se soumet sans réfléchir à ses caprices absurdes, quel qu'en soit le ridicule -et ça, c'est un autre débat.

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